Colin Moore - Disques Indica - indica.mu

Colin Moore

23 janvier 2021
This Friday Colin Moore à la Salle Promutuel Assurance t.co/kjnjKO5Y00
Biographie
Ferré dans un rock qui hurle son blues avec un twang country qui ramène au premier plan les origines de l’artiste, Colin Moore présente aujourd’hui Golden (Indica Records, 2022), nouveau gravé et prétexte idéal pour replonger tête première dans la musique qui l’a mis au monde. Après un passage remarqué à l’émission La Voix, où il se classe bon deuxième, Moore retourne vers les sphères qui lui sont familières, vers des consonances crasses qui embaument la lampé de whiskey et la quête du lendemain un brin éméché, prenant la route au son de l’harmonica qui crisse sa mélodie.

Premier album complet depuis 2013, Golden s’écoute telle une ellipse musicale où Moore renoue avec l’esprit et la vitalité des «golden years» et tend à préserver l'innocence et la pureté des jeunes années, en braquant la loupe du moment présent, mûrit sans pour autant s’être assagit. Traversé d’un désir d’humanité et d’un besoin de se réapproprier son bout de ciel dans un climat général on ne peut plus trouble, l’artiste à fleur de peau se fait tantôt introspectif et vulnérable (Unreachable things); tantôt fin observateur des travers du décor flanqué de misère et d’injustices (Feed the flame); tantôt résilient mais frondeur sur la pièce-titre, qui englobe la quête humaine et musicale qui porte l’album entier. Pour la cause, l’auteur-compositeur-interprète a fait appel à son complice de longue date, Ryan Battistuzzi, aux commandes ainsi qu’à la composition et l’écriture, marquant au fer rouge l’album d’un sentiment familier mais qui regarde droit vers l’inconnu.

Grandi à Pointe-Claire, en banlieue de Montréal, Colin Moore s'intéresse à la musique dès son plus jeune âge, porté par les festives réunions familiales, où la musique régnait. Il découvre vite les répertoires de Tom Petty, Bob Dylan, Joe Pug, Pink Floyd, The Beach Boys, Social Distortion et les Beatles, pour ne nommer que ceux-ci. Des influences qui se font toujours sentir, plus de vingt années plus tard. Trois albums et un EP plus tard – et plus de 500 spectacles/tournées canadienne, américaine et européenne, derrière la cravate –l’artiste se passe pratiquement de présentation. Parmi les moments marquants, bien entendu, l’expérience de La Voix fut tout aussi imprévue qu’extraordinaire, mais aussi des rencontres avec des légendes tels que Jeff Martin, Rosanne Cash, Sophie Hunger, Paul Green, Kim Churchill et les premières parties de CCR, Cat Empire, Alan Jackson, Roger Hodgson, Jason Bajada ou encore Pascale Picard.

Musicien aguerri, Moore présente ici le résultat d'années de travail acharné et la somme des rencontres et collaborations avec sa «famille» musicale: le susmentionné Battistuzzi à la guitare électrique/ ingénieur de studio/ coproducteur, le bassiste Vincent Peake (Groovy Aardvark, GrimSkunk), Jonathan Bigras Aka Jaune (Galaxie) à la batterie et enfin, Alex Crow(Caféïne, Aut’ Chose), aux claviers. Véritable «dream team» du rock PQ, proposant un son et une signature où l’on renoue avec un artiste au sommet de son art.
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