Vulgaires Machins - Indica Records - indica.mu

Vulgaires Machins

Biography

 "J’aimerais mieux que le ciel tombe que de ralentir au sixième disque." Après un retour à ses racines punk-rock sur son dernier opus Requiem pour les sourds, Vulgaires Machins baisse le volume et s’éloigne des décibels l’espace d’un album acoustique. Avec la complicité de Gus Van Go et de Werner F à la réalisation, Guillaume Beauregard (chant, guitare), Marie-Eve Roy (chant, guitare, piano), Maxime Beauregard (basse) et Patrick Landry (batterie) puisent dans leur répertoire pour réinterpréter quelques incontournables (A, Triple meutre et suicide raté, Les Gens de l’Occident… ) en laissant libre cours à leurs influences blue grass et folk. Sur ce mode débranché, Vulgaires Machins se fend également de trois chansons inédites (Je chante pour les sourds, Et même si, Sans remède). Un disque de traverse qui met en valeur la grande richesse mélodique et l’engagement des propos du groupe. Au creux des années 90, une musique estampillée 77 ressurgit grâce à l’impétuosité de Green Day, NOFX et autre Rancid. Ce séisme californien secoue le Québec où une formation de Granby se démarque dès 1995. Vulgaires Machins retient l’attention par ses prestations sur scène. La bonne réaction du public encourage le groupe à enregistrer ses premières compositions. La technicité sommaire du studio-maison Beauregard explique la qualité approximative du démo La Vie est belle. L’oreille avertie des membres de Grimskunk ne s’en formalise pas. Ces pionniers de l’alternatif offrent au quatuor de rejoindre leur nouveau label Indica. Vulgaires Machins dispose enfin d’un soutien à la hauteur de ses ambitions artistiques lorsqu’il investit le Studio RCA Victor en 1998. Sa rencontre avec le réalisateur Pierre Rémillard donne naissance à un prometteur 24-40 (mai 1998). Dans une apparente naïveté, ce disque crache des diatribes entre tranches de vie et désinvolture pistolienne. Le groupe bénéficie par ailleurs de la popularité de Grimskunk pour multiplier les premières parties au Québec. Il gagne progressivement son autonomie, notamment grâce à la diffusion de son vidéoclip Anti-dépresseur. Peu sensible à l’euphorie du nouveau millénaire, Vulgaires Machins invite au recul sur Regarde le monde (mai 2000). La complicité avec Pierre Rémillard se précise sur ce deuxième opus qui, sous des apparences «j’m’en foutiste», surprend de lucidité. Ce regard alerte incite à briser les frontières. À l’automne 2000, la troupe s’enrôle dans une tournée européenne (France, Suisse, Espagne) entre concerts squatés et Transmusicales de Rennes. Au Québec, les foules grossissent et prennent déjà des airs de consécration en 2001 : Spectrum puis FrancoFolies de Montréal, Festival d’été de Québec… La diffusion vidéographique s’accentue aussi avec les extraits Le Ciel est vide et Petit Patapon. Sans déroger à sa simplicité volontaire, Vulgaires Machins reste fidèle à des idéaux manifestés en marge du Sommet des Amériques. Dans une atmosphère d’émeute, il partage la scène de la contestation sonore avec Propagandhi. Les gaz lacrymogènes se dissipent au contraire d’opinions qui s’articulent avec maturité sur Aimer le mal (septembre 2001). Flanqué de Pierre Rémillard aux manettes et de Dale Penner aux conseils artistiques, Vulgaires Machins arme sa discographie avec Aimer le mal. Les compositions s’enrichissent pendant que la plume s’affirme, devient militante et se débarasse des stigmates adolescentes. L’identification d’une génération, étampée X ou Y faute de mieux, est immédiate. Les salles de spectacles sont pleines, la tournée québécoise s’allonge de supplémentaires et fait plusieurs détours par la France. Le groupe promène son rock incisif jusqu’aux masses des grands événements : Woodstock en Beauce, Festival d’été de Québec, FrancoFolies de Montréal, Fiesta Bérurière de Québec. L’image relaie le message grâce à une série de vidéoclips (Dieu se pique, Comme une brique, La Chasse est ouverte, Anesthésie) où se conjuguent esthétisme et conscience sociale. Suite à cette folle épopée, Vulgaires Machins s’accorde un temps d’arrêt relatif puisque le décompte est déjà amorcé pour Compter les corps (août 2006). Réalisé entre Montréal et New-York par Gus Van Go et Werner F., Compter les corps combine avec succès intensité et quête mélodique. Du même souffle, Vulgaires Machins mûrit son discours au profit d’une dynamique citoyenne. Dès sa présentation sur scène, l’album obtient un vote de faveur avec le Prix Miroir Coup de coeur de l’édition 2006 du Festival d’été de Québec. L’accueil dithyrambique de la critique fait écho à l’enthousiasme du public. Ce concert d’éloges ouvre des portes à Vulgaires Machins. Les chansons Puits sans fond, Compter les corps, Dommage collatéral, Être un comme percent les ondes radiophoniques et bousculent la hiérarchie des palmarès. 2007 est l’année de toutes les nominations : Prix Juno («Album francophone de l’année»), Much Music Video Awards («Best French Video»), Gala GAMIQ («Meilleur album punk», «Artiste de l’année»), Gala ADISQ («Album de l’année – alternatif», «Révélation de l’année», «Auteur ou compositeur de l’année»). Ces marques de reconnaissance officielle n’assagissent pas pour autant le groupe. Son vidéoclip Anéantir le dogme, signé par François Avard, subit une censure télévisuelle court-circuitée par sa large diffusion sur Internet. Avant d’enregistrer son Requiem pour les sourds, Vulgaires Machins offre à ses fans un magnifique témoignage de son aventure scénique sur le DVD/CD Presque sold out (novembre 2008), nommé dans la catégorie «DVD de l’année» au Gala ADISQ 2009. De nouveau réalisé par Gus Van Go et Werner F., Requiem pour les sourds (mars 2010) comble toutes les attentes suscitées par le succès de Compter les corps. Les treize chansons de l’album subliment une formule déjà éprouvée : rythmique implacable, guitares aiguisées au rock et mélodies contagieuses servent de haut-parleur à des chants fédérateurs. Plébiscité par la critique, le disque s’installe en première position du palmarès des ventes au Québec à l’issue de sa première semaine en magasin. Vulgaires Machins s’embarque alors dans une nouvelle tournée où les spectacles s’enchaînent de Montréal à Vancouver, de Londres à Paris. Appuyé par les vidéoclips Parasites, Texture qui se mange et Le Mythe de la démocratie, Requiem pour les sourds décroche une nouvelle nomination au Gala ADISQ 2010 dans la catégorie «Album de l’année – rock». La chanson Parasite reçoit pour sa part le Prix ÉCHO de la SOCAN. Plutôt que de courir les honneurs, la formation parraine Vivre vert : trucs et astuces, premier guide de Greenpeace au Québec pour un mode de vie plus écologique, avant de réaliser le vidéoclip Prêts à tomber au profit de l’association. Ironique par vocation, sensible par nature et engagé par conviction, Vulgaires Machins cultive l’art du contrepied en s’offrant une incartade acoustique à l’automne 2011.

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