Fruit de l’enchevêtrement musical d’amis de longue date, les auteurs-compositeurs-interprètesprimés et réalisateurs qui sont Maïa Davies et Patrick Krief, Darkometro est le fruit de plusieursdécennies de collaboration, mais pourtant d’un son instantanément intemporel. Cet albumrappelle par intermittence le néoclassicisme de Weyes Blood, la gradation atmosphérique de David Bowie et l’euphorie aiguë des sirènes glam-punk Donna Summer et Blondie.Produits d’une amitié forgée dans la commisération, la misère et d’une bonne part dedépravation, les neuftounes de l’album chantent une époque de naïveté et d’excès filtré par unmiroir que seule la maturité permet. Nous sommes devant une tempête sonore dans unethéière baignée par des mélodies effervescentes.L’album est produit et mixé par Krief et coécrit par Davies et Krief au cours d’innombrables nuitsde beuverie et de partage excessif. Fidèle à son thème, le projet porte le nom d’une échellecréée par un groupe d’amis de Krief, qui cherchaient à mesurer le niveau de l’obscuritégénérale qui les confondait une certaine nuit.En ce sens, à présent que le duo s’est installé respectivement à Montréal et à Los Angeles,Darkometro capte parfaitement l’humour des jours les plus sombres et la sagacité née de ceserreurs déterminantes.